Introduction : après avoir eu du mal à trouver
mon orientation en école artistique (mes parents ne connaissant aucune autre
école que les beaux arts), et après avoir assisté au salon des formations
artistiques de l’étudiants et aux JPO des gobelins, j’ai voulu faire un
document sur l’orientation en écoles artistiques. (ce
document étant écrit dans l’optique de le distribuer aux JPO des gobelins ;
le titre comprend donc «et avant les gobelins en particulier ». En effet,
de très grandes écoles ne sont pas listées ici, telles que l’ensba, l’ensad et
l’eesi pour la bonne raison que je ne connais personne qui est entré au gobelins après ces écoles là. Tout simplement parce que
ces écoles proposent des cursus qui me semblent être suffisamment complets pour
ne pas nécessiter un passage par les gobelins ensuite.) Je suis ouverte à n’importe
quelle critique vis-à-vis de ce document, pour qu’il reste neutre et qu’il soit
fiable, merci !
L’orientation en
écoles artistiques
Et avant les gobelins
en particulier
Avant tout, il est important de décrire la formation aux
gobelins, en formation conception et
réalisation de films d’animation. Cette formation de déroule sur 3 ans,
pendant lesquels on y enseigne avant
tout l’art de l’animation de personnage et certains métiers relatifs à
l’animation (Layout artiste, Storyboard artiste, modélisation 3D, Setup
3D…etc). Cependant, on n’apprend pas à
dessiner.
L’art de l’animation demande
un apprentissage très pointu du mouvement (le décomposer, savoir trouver les
moments forts d’une action, etc) donc l’étudiant doit arriver avec peut de
problèmes en dessin pour se consacrer entièrement à l’appréhension de
l’animation elle-même. En effet, les candidats doivent passer un concours pour
être sélectionnés comme futurs élèves de gobelins, qui les départagera selon
leur aptitude en dessin et à concevoir le mouvement (cruciale pour
l’animation).
Le concours en
bref :
1° Inscription administrative + réception de convocation
au concours
2° Muni d’une
lettre de motivation, d’un CV, un book (très important) de 40 pages
maximum de format A4 ou A3, rdv sur le lieu du concours. Il se déroule sur une journée, les candidats ne se
rendent pas sur le site de l’école. Le nombre de candidats peut fluctuer entre
400 et 800 selon les années ; c’est un problème de logistique qui fait
qu’il se déroule autre part (la villette, la défense…).
3° Le concours se décompose en 4 épreuves :
-
Logique et perspective (environ 1H) : épreuves de perspective, solides
se réfléchissant dans un miroir, grilles de perspective (échelles entre des
personnages petits et géants), compléter une animation donc quelques dessins
sont donnés.
-
Etudes de personnages (3H) : 2 models sheets sont donnés (1humain et 1
animal), à partir de ceux-ci, pouvoir dessiner les personnages en action
(trébucher, sauter, courir etc …)
-
Culture générale et Français (environ 1H) : un QCM « éliminatoire »
(cad bonne réponse 1 pas de réponse 0, mauvaise réponse -1) de 30 questions
(environ 30% culture générale (histoire de France, littérature, mathématique,
physique) 30% animation, 20% cinéma, 10% informatique, 10% art) et un texte à
écrire en français.
-
Storyboard (3h) : D’après un texte donné (de la littérature) faire une
adaptation en storyboard d’une 20aine de vignettes soignées.
4°la
notation : toutes les épreuves sont éliminatoires ; à la fin de cette
sélection
il reste 60 candidats admissibles à l’oral. L’ordre d’importance dans
l’élimination des candidats : Etudes
de personnages, Storyboard, Correction du book, Logique et perspective, Culture
générale et Français.
5°
Convocation à l’oral : après une épreuve d’analyse filmique, le jury
composé de 3 membres de l’équipe pédagogique regarde le dossier du candidat
(book + lettre de motivation + CV) et testent sa motivation.
6°
résultats.
Pour réussir le concours de gobelins, tous (ou
presque tous) les étudiants ont fait au minimum une année après le BAC. Mais
même avant le BAC, il faut réfléchir à l’orientation que l’on souhaite prendre,
car au moment de l’entrée en seconde, le choix entre une filière générale et une filière STI ARTS Appliqués se présente. Je présente
ici
1) les différences entre les
filières générales et
2) les différences entre la MANAA et la prépa
3) Les différentes écoles
d’art (les différents parcours) possible avant les gobelins.
Bien choisir entre
filière générale et STI arts appliqués
|
LES FILIERES GENERALES S, ES ou L, elles mènent à
un BAC général, ce qui permet à l’élève d’avoir un BAC qui ne restreindra pas
son choix d’orientation post-BAC. Contrairement à ce que l’on peut penser, la
L n’est pas un meilleur choix pour des
études supérieures en art. C’est une section très difficile, car beaucoup
d’élèves y vont par défaut, et pour avoir un BAC L valorisant, il faut viser une mention (B ou TB) et
travailler très dur, car les matières L demandent une réflexion intelligente et poussée. La S est tout autant appréciée
dans les études supérieures artistiques que la L voir même mieux vu, car elle
apporte rigueur, raisonnement et
organisation dans les méthodes de travail de l’élève. De plus, certaines
choses vues en physique peuvent aider pour l’animation… POUR le BAC général : - Pas de restriction
d’orientation après le BAC (si le dessin
se révèle un loisir) - Plus sécurisant - Possibilité de prendre
une option art plastique et/ou Histoire de l’art - Tous les lycées
proposent S, ES, L. - Possibilité d’aller en MANAA (mise à niveau en art appliqués) pour rattraper les BTS et DMA accessibles uniquement avec un BAC STI arts appliqués. - Mieux considéré que le BAC STI arts Appliqués CONTRE le BAC général : - Trois ans à subir en
général (si on est vraiment passionné par le dessin) - Besoin de passer une
MANAA pour accéder aux BTS de la création et DMA. |
Elle mène à une BAC STI
ART APPLIQUES. Il faut faire attention, car le BAC STI ART APPLIQUES n’est pas considéré de la même façon
qu’un BAC général ; il arrive que (pour des raisons administratives)
certaines voies puissent être refusées à l’élève s’il décide de changer de
carrière et aller vers des études générales. Il faut donc beaucoup réfléchir avant de choisir
une seconde STI ARTS APPLIQUES. De plus, malgré les quelques matières
artistiques qui sont proposées dans le cursus, il reste les matières
générales comme le français, les maths, la physique etc... POUR le BAC STI arts appliqués : - Pratique du dessin
pendant les cours - Permet d’accéder à des
BTS (brevet de technicien supérieur) de la création et aux DMA (diplôme de
métiers d’art) directement après le BAC. CONTRE le BAC STI arts appliqués : - Restriction non
négligeable des études possibles post BAC. - L’élève doit être très
sérieux et rigoureux pour réussir un BAC valorisant - Etudes qui peuvent sont
plus onéreuses que les autres filières: matériel de dessin/peinture à
acheter. - Peu de lycées proposent
cette filière, et leur réputation varie très fortement d’un établissement à
un autre. - Les exercices et les
matières sont fortement orientés vers les BTS et DMA que propose
l’établissement dans lequel étudie l’élève. - Les résultats scolaires
(donc aussi ceux des matières générales) priment avant la qualité du
dessin : ce n’est pas parce que l’élève dessine bien qu’il aura des bons
bulletins. |
Après un BAC général,
choisir entre une Prépa et une MANAA
Tout dépend des envies de l’étudiant et des écoles
qu’il vise, de ses aptitudes en dessin et de sa motivation. Des étudiants
sortant de BAC STI arts appliqués peuvent aussi tenter une prépa. Le plus
difficile étant de jauger ses capacités et son aptitude à préparer un dossier
pour une école supérieure d’art.
|
La Prépa Se déroule en 1 an, est proposée
uniquement par des établissements privés, et n’est pas reconnu par l’état.
Elle permet uniquement à l’étudiant de solidifier ses connaissances en art,
son niveau en dessin et de préparer un portfolio pour les différentes écoles
d’art. POUR : - On pratique le dessin
tout le temps (sauf en cours d’histoire de l’art qui sont indispensables) - Les professeurs sont
très au courant des attentes des différentes écoles lors des concours, et ils
sont compétents pour la constitution d’un dossier. - Pas de cours de matières
générales, comme français, math ou anglais. - Les cours sont très
biens organisés pour enseigner les bases du dessin et/ou les renforcer. CONTRE : -L’année coûte très chère,
et le matériel pour le dessin doit être acheté en plus du prix de l’année. -La qualité de
l’enseignement d’une prépa change complètement d’un établissement à un autre. - La prépa n’est pas
reconnue par l’état (pas de BAC+) - Les professeurs
encadrent les élèves mais c’est à l’étudiant de se prendre en charge et de
travailler énormément par lui-même. - Si on rate les concours,
on revient au point de départ. - Ne permet pas d’accéder
aux BTS et DMA. |
La MANAA Se déroule elle aussi en 1
an. La MANAA est reconnu par l’état et permet d’accéder aux BTS et DMA. Comme
le BAC STI arts appliqués, la MANAA sera orienté selon les sections que
propose l’établissement en DMA et BTS. C’est un « concentré » du
lycée en STI arts appliqués. POUR :
-à part le coût des
fournitures artistiques, l’année est gratuite. - Reconnu par l’état - Dossier peut être mis en
avant si jamais après une MANAA dans un établissement on tente le BTS/DMA
dans la même structure CONTRE :
- Les matières générales 9
heures par semaine (ambiance très proche du lycée) - Beaucoup de travail sur
des projets qui ne sont pas très valorisant au niveau du dessin. - Les professeurs ne sont
pas forcément très au courant de la préparation aux concours des écoles
publiques |
Les différents
parcours possibles avant les Gobelins
Après un Avoir choisit entre une seconde générale ou STI
art appliqués, il n’y à pas que le choix entre une prépa ou une MANAA. Comme la
prépa est chère et qu’elle ne débouche pas obligatoirement sur une formation
(dépend entièrement de la réussite au niveau des concours des écoles), et que
la MANAA n’est pas forcément une formation épanouissante (ambiance lycée), il
peut être judicieux de penser à une autre école à faire avant les gobelins
animation, ou pendant qu’on se prépare au concours.
Voici une liste de parcours possibles, qui ont été suivi
par des étudiants maintenant à Gobelins, l’école de l’image, en conception
réalisation de film d’animation (et qui ont été satisfaits de leur
orientation). Cependant, la meilleure
façon de choisir une école est d’aller à ses portes ouvertes. Ici les
informations sont très brèves, c’est pourquoi il peut être intéressant de
visiter les sites web des écoles ou se procurer le « guide des stages et
formation artistique » en kiosque/boutique presse pour environ 10/15
euros.
Prépas :
-Atelier de sèvres :
Paris
Coût annuel : 6000
euros
Conditions
d'admission :
Âge : 17 ans minimum, 24
ans maximum
Niveau d'études :
Bachelier et bac +
Entrée sur entretient et
dossier artistique
Très bon enseignement,
beaucoup de monde dans l’école (400 ou + ) les
professeurs sont compétents, mais leur implication dans le travail des élèves
varie. 28 heures de cours par semaine, il faut beaucoup travailler par
soi-même. Attention : l’atelier de sèvres préfère les arts décoratifs de
paris et les beaux arts de paris, ils essayent de «décourager » les élèves
d’aller aux gobelins ou en école d’animation même s’ils encouragent les élèves
à tenter le plus d’école possibles. L’atelier de Sèvres ne propose pas de
cursus après la prépa, c’est donc une école qui a tout intérêt à ce que ses
étudiants intègrent une école supérieure ; ils encadrent bien les élèves
dans la mise en place d’un dossier, mettent en place des concours blancs…
http://www.atelierdesevres.com/
-Atelier hourdé :
Paris
Coût annuel : 5520+300=
5820
Âge : 17 ans minimum
niveau BAC ou plus
Entrée sur entretient et
dossier artistique
Très bon enseignement. Moins
de créa qu’à sèvres, mais il y a des cours de couleurs. Cette prépa fait partie
d’une école ; ils ont plutôt tendance à enrôler leurs étudiants dans les
études supérieures qu’ils proposent à l’esat (design espace et communication
visuelle). Les professeurs sont très bons, d’ailleurs il y a des professeurs de
l’atelier de sèvres qui enseignent aussi à Hourdé.
http://www.atelier-hourde.fr/
-ESAG Penninghen :
Paris
Coût annuel : environ
7000 euros
Âge : 17 ans minimum
niveau BAC ou BAC +
Dépôt de dossier administratif
Très bon enseignement, les
professeurs sont des professionnels du milieu, et l’école est réputée. Beaucoup
de travail, le rythme est très soutenu, les exigences de l’école sont très
élevées. Bon enseignement du dessin d’observation, de la construction dans le
dessin. Comme Penninghen propose un cursus supérieur, l’école ne laisse pas le
temps à ses étudiants de mettre en place un dossier pour les différentes écoles
supérieures, juste le temps de se préparer à l’entrée en 1ere année.
-EPSAA :
Mairie d’Ivry
Coût annuel : 440 euros
Âge : 17 ans, niveau
BAC et BAC+
Entrée sur une épreuve
pratique d’une demi journée + dossier artistique Très sélectif. C’est difficile d’y rentrer directement après
le BAC si l’on a pas fait STI art appliqué ou pris de
cours extra scolaire en dessin/art. Il faut très bien préparer le dossier qui
est très spécifiques (planches raisins, avec quota de dessin d’observation, de
couleur et de nu + carnets de croquis)
La prépa est très peu
onéreuse comparées aux autres (vu qu’elle a le statu publique). Les cours de
dessins sont très solides, et permettent d’acquérir un bon niveau dans la
construction du dessin, et la perception des valeurs, la couleur etc. Cependant
l’ambiance peut être mal perçue par certaines
personnes, les élèves sont très encadrés et bien guidés à travers leur année.
Manaa :
-Ecole Estienne :
Paris
Coût annuel : gratuit
Âge : 17/18/19 ans
(BAC, parfois BAC+1 mais pas plus)
Entrée sur dossier
administratif. AVOIR UN BON BULLETIN
SCOLAIRE car ils ne demandent pas de dossier de réalisation, donc ils
n’évaluent pas le niveau en dessin.
L’école a bonne réputation,
autant que Boule, Duperré ou Olivier de Serre. Proposant un DMA illustration et
un DMA animation, l’enseignement peut avoir quelques petits plus vers
l’animation et l’illustration par rapport aux autres manaa listées (qui aurait
tendance à aller vers de l’architecture/design
pour Boule, mode/stylisme/design pour Duperré et
vitrail/céramique/laque/mosaïque/design pour Olivier de Serre)
-Institut Sainte Geneviève :
Paris
Privée sous contrat
Pareil qu’Estienne, un peu
moins connu, mais propose également un DMA en cinéma d’animation.
http://www.saintegenevieve6.org/
Autres MANAA citées :
+ DMA animation à
Estienne/DMA animation à Roubaix/ DMA Illustration à Estienne
-Esaat ROUBAIX pour le DMA :
Ecoles :
Pivaut animation :
Nantes
Coût annuel : environ
3000 euros
Âge : 17 ans minimum,
niveau BAC et BAC+
Prépa en 1 an et formation en animation en 3 ans.
Entrée sur entretient et
dossier artistique pour la prépa, concours pour la 1ere année
http://www.ecole-pivaut.fr
ESAD Art décoratifs de la ville de Strasbourg :
Strasbourg
Âge : 17 ans minimum,
niveau BAC/BAC+
possibilité d’équivalence
Entrée sur entretient et
dossier de réalisation puis épreuves écrites
Cursus en 5 ans dont 2 ans
de tronc commun + spé en 3 ans dans un des domaines suivant
Art/Objet/design/communication.
http://www.esad-stg.org/
L’Atelier API :
Aniane (vers Montpelier)
Coût annuel : 4100
euros la 1ere année, 3700 la 2eme
niveau BAC/BAC+
Entrée sur dossier
artistique et entretient
Cursus en 2ans
http://www.atelier-api.com/
LTAM (Luxembourg) :
Coût annuel : gratuit
Âge : 18ans minimum ,
niveau BAC/BAC+
Cursus en 2 ans : BTS
Entrée sur un test (Epreuve
de dessin d'après mémoire, Epreuve de perspective, Décomposition de mouvement,
Epreuve de model-sheet) et entretien de motivation avec présentation du
portfolio personnel.
http://www.ltam.lu/bts-animation/
EPSAA art graphiques :
Paris/mairie d’Ivry
Coût annuel : 440
Âge : 18ans minimum ,
niveau BAC/BAC+
Cursus en 2 ans : BTS
Entrée sur dossier de travaux personnels + une
épreuve pratique d’une demi journée
+ entretient avec le dossier du candidat.
http://www.epsaa.fr/
Emile cohl :
Lyon
Coût annuel : 7300 à
8000 euros
Âge : 17 ans minimum,
niveau BAC/BAC+
Entrée sur dossier artistique(très précis, natures mortes, dessin de nus,
croquis, études documentaires) et entretient
Cursus en 4ans (probatoire,
1ere 2eme et 3eme année)
Supinfocom :
Arles/Valenciennes
Coût annuel : 5330
euros
Âge : 18ans minimum, niveau BAC/BAC+
Cursus en 5 ans : 2
années de prépa + en cycle en 3 ans (possibilité d’accéder au cycle supérieur
en passant par d’autres études)
Entrée sur entretient +
dossier de réalisation artistique + test de culture générale, narration par
l’image et l’écriture, créativité, dessin d’observation, dessin de mémoire.
http://www.supinfocom.fr/
école EESA/ Georges Méliès :
Orly
Coût annuel : 6100/5500
euros
Âge : 18ans minimum,
niveau BAC/BAC+
Prépa en 1 an axée
animation, et un cursus en 3 ans
Entrée en prépa sur
entretient + dossier de réalisation artistique
Entrée en 1ere année sur
épreuves écrites (culture générale, créativité et connaissance techniques) +
dossier de réalisation artistique
http://www.ecolegeorgesmelies.fr/